Grands services urbains : vers une meilleure intégration à l’écoquartier et des performances accrues. Au sein de l’écoquartier sont installés des grands services urbains : notamment les usines CPCU et Syctom, le garage à bennes de la Ville de Paris et le poste transformateur ERDF. Le pôle énergie, installé sur environ 39 hectares de l’écoquartier des Docks, a pour vocation d’accompagner l’intégration urbaine, architecturale et paysagère de ces grands services. Il doit aussi accompagner la mutation de leurs process industriels. Ces grands services urbains sont en effet appelés à évoluer pour mieux s’intégrer au paysage urbain et améliorer leurs performances énergétiques et écologiques.
Transformer les déchets en énergie
Le caractère industriel des Docks remonte à la fin du XIXème siècle, avec l’implantation, en 1896, d’une usine de broyage et d’incinération. Aujourd’hui, l’Unité d’Incinération des Ordures Ménagères de Saint-Ouen traite par combustion les déchets non recyclables. Elle utilise l’énergie dégagée pour produire de l’électricité et de la vapeur destinée au chauffage. Au cours de l’année 2014, 590 000 tonnes de déchets ménagers ont ainsi été traités par le Centre d’incinération du Syctom de Saint-Ouen. De quoi fournir l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’usine pendant un an, ainsi qu’un surplus de 11 000 MWh, vendu à EDF. Le centre a également produit 1,25 MWh sous forme de vapeur vendue à la CPCU. 136 000 logements de l’agglomération parisienne ont ainsi été chauffés.
Améliorer le bilan carbone de l’écoquartier
Dans sa première phase, l’écoquartier des Docks permet d’améliorer le bilan carbone du pôle énergie. La réduction du nombre de camions de ramassage des ordures, avec la mise en place d’un système de collecte pneumatique des déchets, a contribué à la réduction des émissions de carbone. De même, en 2016, la mutation du réseau de chauffage urbain par la CPCU permet de remplacer progressivement, et en partie, le charbon par de la biomasse.
Intégrer les usines de la CPCU et du Syctom à l’écoquartier
Les travaux de requalification et d’insertion urbaine, architecturale et paysagère ont été lancés en 2016 par la CPCU. En 2017, le Syctom débutera les premiers travaux sur le process industriel, en particulier sur le traitement des fumées. A l’horizon 2020, l’usine Syctom sera mieux intégrée à l’écoquartier en termes de gabarit, de silhouette et d’architecture. L’impact de son activité sur son environnement proche sera atténué, grâce notamment à un système innovant de traitement des fumées permettant de réduire leur panache.
Valoriser le CO2
La valorisation des énergies renouvelables par le Syctom se poursuit. En avril 2016, un partenariat a été signé entre des acteurs français et internationaux autour d’un projet de recherche et de développement sur des micro algues. Il vise à utiliser le CO2 contenu dans les fumées pour accélérer la croissance de micro algues servant à produire du bioplastique et du biocarburant.